- Durant tout l'hiver, particulièrement humide en Charente-Maritime comme sur la plupart du pays, la façade Atlantique et le Fort Boyard ont subi une impressionnante succession de tempêtes hivernales : Aline (20-21 octobre 2023), Céline (27-29 octobre 2023), Ciarán (2-3 novembre 2023), Domingos (4-6 novembre 2023), Géraldine (29-31 décembre 2023), Karlotta (10-11 février 2024), Moniqua (10-11 mars 2024) et enfin Nelson (26-28 mars 2024).
- C'est d'ailleurs au lendemain de cette dernière tempête, le 29 mars 2024, que les équipes de production ont rouvert le fort, malgré la présence persistante de fortes vagues autour du monument, rendant le débarquement difficile. Dans la cour intérieure (photo), qui ne voit pas beaucoup le soleil pendant l'hiver, les sols et certains murs sont recouverts d'une impressionnante couche de mousses et d'algues vertes, comme rarement le fort en a connu.
- Après cet hiver tempétueux, des dégâts sur le fort sont apparus. Mathieu BARBIER, le directeur adjoint de la direction Eau, mer et littoral au Conseil départemental a révélé à France Bleu "qu'il y a des marques assez fortes de l'érosion : des fissures qui se sont ouvertes, les clés de voûte qui commencent à bouger... Soit on dépense ces millions d'euros maintenant et on sauve le fort, soit on le fait pas et on accepte de perdre ce monument".
- Le hasard fait que c'est justement après cette période de météo difficile, que le département de la Charente-Maritime fait des annonces historiques, à l'occasion d'une conférence de presse le vendredi 19 avril 2024. Ce jour-là, un véritable tournant débute pour l'avenir du Fort Boyard et qui va s'échelonner sur les 4 prochaines années.
Après déjà 5 années d'audits, d'études et de procédures depuis mars 2019, un immense chantier s'apprête à débuter pour sauver le Fort Boyard et lui redonner son apparence d'origine. Entre 2025 et 2027, il est prévu la restauration de la risberme (fondation), la reconstruction d'un nouveau havre d'accostage (pose en juillet 2026), et la reconstruction d'un éperon (pose en juillet 2027) pour protéger le monument de la houle. Le but est d'ouvrir le Fort Boyard au public à l'horizon 2028 !
En attendant, l'année 2024 est celle de la concertation (du 2 mai au 27 septembre), où chacun peut donner son avis sur le projet sur le site dédié "Sauvons le Fort Boyard". Sur Fan-FortBoyard.fr, le suivi de ce chantier sera disponible prochainement dans des pages remaniées de la rubrique "Le Fort".
- Un mois après l'ouverture du fort, le 27 avril 2024, Antoine WEBER, le producteur exécutif du jeu, a communiqué un bilan de la remise en état en prévision des tournages de la 35e saison. Parmi les dégâts les plus importants, les fenêtres 123 (cuisine) et 124 (cafétéria) qui ont été arrachées pendant l'hiver, inondant les deux cellules. Le matériel de la cuisine, notamment 2 chambres froides hors service sont hors service. Exceptionnellement, durant le période de remise en état du fort, les repas ont dû être préparé à terre avant d'être apporté sur le fort. C'est seulement pour les tournages que deux chambres froides de remplacement sont louées pour compenser.
Côté décors extérieurs du jeu, une statue de tigre de la Salle du Trésor a perdu sa queue et les autres sont décolorés. Les deux passerelles en métal construite en 2015 pour accéder à l'épreuve de Rouge et à la Caserne/Train fantôme ne tiennent plus correctement. La production décide de démonter complètement celle de l'épreuve de Rouge, et de reconstruire à neuf celle permettant d'accéder à la cellule 212.
Ensuite, comme chaque année, tous les mécanismes des épreuves dans les cellules sont testés. En extérieur, un bureau d'études vient revérifier les points d'ancrage pour s'assurer qu'ils sont toujours aux normes. Pour finir, un gros coup de nettoyage est prévu dans tout le fort. En résumé, cette remise en état se déroule de l'ouverture au premier tournage, soit une trentaine de jours. Cela représente un budget conséquent, 4 à 5 fois plus que pour un tournage en studio à Paris.
En parallèle, le département de la Charente-Maritime est venu pour contrôler l'état des fissures connues, situées uniquement dans les cellules servant aux coulisses. En tant que propriétaire, le département gère aussi tous les petits travaux de maintenance de menuiserie ou de plomberie.